POURQUOI J'ENSEIGNE
La danse Tahitienne encore si peu connue par chez moi, m’a tellement enrichie émotionnellement, physiquement et spirituellement que j’ai souhaité à mon tour transmettre ce savoir et ces compétences.
Agrandir ma zone de connaissance a été la première étape, en apprenant encore, culturellement, techniquement, relationnellement. J’ai continué et continue à me former auprès de grands professeurs du monde du ‘Ori aux travers divers Workshop, stages en immersion et formations. Tiare Trompette, Vainui Duberne, Mahinui Tau, Matatini Mou ou encore Mareva Bouchaux auprès de laquelle je passe ma « Teacher Formation » sur Toulon.
Une formation qui a renforcé mon bagage en m’aidant à « ranger » et réorganiser les connaissances que j’avais acquises depuis l’enfance et m’en a apportée des supplémentaires et essentielles d’un point de vue pédagogique ainsi que toute la base théorique technique et culturelle.
J’ai à cœur de transmettre au mieux ses valeurs et ses codes. Que mes élèves comprennent ce qu’elles dansent et pourquoi .
A l’été 2019 je rejoins la grande famille des organisateurs de la Flashmob International de ‘Ori Tahiti afin de faire apparaître Marseille dans la liste des villes participantes. (voir la vidéo). En septembre ouverture des 1ers cours au village de La Valentine.
Comme un petit colibri…
Au delà de leur faire découvrir une danse culturelle, mon objectif est de pouvoir leur donner un maximum d’outils, faire ressortir leur potentiel, qu’elles exploitent leurs ressources, les amener à se révéler pleinement dans leur féminité, qu’elles puissent se découvrir autrement et parfois même retrouver confiance en elles et en ce qu’elles sont capables de faire.
Voir dans leur regards la satisfaction d’avoir progressé, d’être parti de zéro et de réussir à exécuter un pas de base, un enchaînement, une chorégraphie, la fierté d’avoir dépassé leur peur, leur timidité en s’exposant au regard d’un public, lire sur leurs visages le plaisir et la joie et entendre « …je me suis trouvé jolie en costume.. » tout cela me donne le sentiment d’avoir, ne serait-ce qu’un peu, contribué à leur bien-être et c’est cela ma plus belle récompense.
Tout un Univers...
J’ai également à cœur de leur ouvrir les portes d’un monde dont elles ignorent peut-être l’existence et que j’ai moi même eu l’immense chance de découvrir. Car, oui, le milieu du ‘Ori Tahiti est une grande communauté, une grande famille, tout le monde se connaît, plus ou moins, la passion et l’amour pour la culture, la danse nous uni et nous rassemble, par divers événements, que nous soyons Tahitiens d’origine ou de cœur.
C’est pour cette raison que durant l’année j’encourage mes élèves à participer aux stages avec d’autres professeurs de la région, à expérimenter les festivals, car au delà de la danse, c’est vraiment tout un univers qui s’ouvre, musiques, artisanat, confection de costumes, le Ma’a (cuisine Tahitienne), les tatouages, les traditions, les légendes, le Reo (la langue Tahitienne), les chants, l’état d’esprit, le Mana…cette énergie puissante de vie, qui circule tout autour de nous.
Les danses au programme
Les danses Polynésiennes sont des danses ancrées, qui prennent leur énergie dans le sol.
Elles ont toujours fait partie de la culture et des rites Maori depuis les temps les plus ancien mais ont connu la censure durant 60 ans, considérés comme trop lascives et provocatrices par les colombs Britanniques puis Français.
Le ‘Ori Tahiti tel qu’il est dansé aujourd’hui reflète ce pan de l’histoire Polynésienne, car il a dû évoluer pour s’adapter aux convenances Occidentales.
Il existe plusieurs types de danses dans le ‘Ori Tahiti.
Parmi elle le ‘Aparima, qui signifie, mouvement des mains, mîme, est une danse lente, douce, langoureuse qui accompagne les paroles d’une musique traditionnelle sur fond de Ukulele, souvent le récit d’une histoire d’amour, d’une légende ou encore une ode à la Vie, à l’humanité, aux divinités. Sentiments, émotions, actes de la vie quotidiennes, éléments de la nature, faune, flore tout ce qui fait partie de vie peut-y être mimé et exprimé.
Le ‘Ote’a qui prend son origine des danses guerrières, s’exécute de façon plus dynamique sur les rythmes appelés « pehe », joués grâce aux différents instruments Polynésiens (Fa’atete, To’ere, Pahu …). Les mouvements du haut et du bas du corps sont choisis en fonction des Pehe et également de ce que l’on souhaite raconter.
Il existe le ‘Ote’a Tane (hommes) ‘Ote’a Vahine (femmes) et le ‘Ote’a Amui (ensemble)
Le répertoire des pas de danse Vahine du Conservatoire Artistique de la Polynésie Française compte plus de 30 pas de bases et variantes.